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«Gilets jaunes»: Lyon, Toulouse, Bordeaux… 50 000 personnes ont manifesté dans toute la France

Une mobilisation en hausse par rapport à la semaine passée, mais moindre qu’en novembre. Quelque 3 500 personnes ont manifesté à Paris.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 12h19, mis à jour à 17h45

Les « gilets jaunes » espéraient redonner un nouveau souffle au mouvement lors d’un « acte VIII », samedi 5 janvier. Objectif atteint ? Ils étaient 50 000 à manifester dans toute la France, a indiqué à l’AFP le ministre de l’intérieur Christophe Castaner. C’est plus que la semaine précédente (où le ministère dénombrait 32 000 personnes mobilisées).Ce chiffre reste cependant loin des 282 000 personnes mobilisées le 17 novembre pour l’acte fondateur de ce mouvement, qui a d’abord ciblé la hausse du prix des carburants avant de porter des revendications plus larges sur la fiscalité.

Tandis qu’à Paris, un cortège de quelque 3 5000 personnes a tenté, en vain, de rejoindre l’Assemblée nationale, voici le point sur les autres manifestations ayant eu lieu en France samedi.

  • Plus de 4 000 manifestants à Bordeaux
Des milliers de « gilets jaunes » se sont rassemblés place de la Bourse à Bordeaux, samedi 5 janvier.
Des milliers de « gilets jaunes » se sont rassemblés place de la Bourse à Bordeaux, samedi 5 janvier. MEHDI FEDOUACH / AFP

Près de 4 600 « gilets jaunes » ont défilé samedi dans les rues de Bordeaux, retrouvant leur niveau de mobilisation d’avant les fêtes de fin d’année et consacrant la capitale de Nouvelle-Aquitaine comme l’un des bastions du mouvement.

La mobilisation, qui rassemblait des manifestants de l’agglomération bordelaise mais aussi de plusieurs départements de Nouvelle-Aquitaine, avait donc repris de la vigueur après les quelque 2 500 « gilets jaunes » recensés les deux derniers samedis, retrouvant les niveaux des « actes » précédant les fêtes (4 500 comptabilisés le 15 décembre).

  • 2 000 personnes dans les rues de Toulouse

Selon la préfecture de Haute-Garonne, quelque 2 000 « gilets jaunes » manifestaient samedi après-midi dans le centre de Toulouse. Une mobilisation en hausse par rapport aux 1 350 personnes recensées samedi 29 décembre.

Dans l’ensemble du département de la Haute-Garonne, 2 259 manifestants ont été comptabilisés sur treize sites à l’occasion de l’« acte VIII » du mouvement. A 15 h 30, aucun incident n’avait été signalé.

  • Près de 1 700 « gilets jaunes » à Rouen
Près de 1 700 personnes manifestaient samedi 5 janvier à Rouen, selon la préfecture de Seine-Maritime.
Près de 1 700 personnes manifestaient samedi 5 janvier à Rouen, selon la préfecture de Seine-Maritime. CHARLY TRIBALLEAU / AFP

A Rouen, la préfète de Seine-Maritime, Fabienne Buccio, estimait à 1 700 le nombre de manifestants vers 11 heures, ajoutant que le chiffre pouvait encore augmenter. Partis vers 10 heures depuis la place Boulingrin, ils ont rejoint dans le calme l’hypercentre, scandant « Macron démission ». Quatre personnes ont été interpellées. Trois d’entre elles portaient des cagoules et des armes (couteau ou bâton), d’après la préfète. Un hélicoptère de la gendarmerie survole le secteur pour surveiller le déroulement du défilé, précise Paris-Normandie.

  • L’autoroute A7 bloquée à Lyon

Plusieurs milliers de « gilets jaunes » ont bloqué samedi après-midi dans les deux sens l’autoroute A7 qui traverse Lyon, créant des bouchons en amont des voies coupées à la circulation en ce jour de retour de vacances.

Avant de rejoindre par l’A7 le musée des Confluences à l’extrémité sud de Lyon, où le cortège a été arrêté par les forces de l’ordre vers 16 heures, les manifestants avaient défilé en suivant un parcours sinueux dans le centre de la ville, de la place Bellecour à l’Hôtel de ville et la place des Terreaux, où de légers heurts ont eu lieu avec les forces de l’ordre.

  • Heurts entre manifestants et forces de l’ordre à Nantes
A Nantes, des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre.
A Nantes, des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre. LOIC VENANCE / AFP

A Nantes, au moins 2 000 personnes ont défilé dans le centre-ville. La manifestation, partie en début d’après-midi, a aussitôt dégénéré, selon un photographe de l’AFP. Des heurts ont éclaté et des grenades lacrymogènes ont été tirées par les forces de l’ordre. Au moins une personne a été blessée. Des « gilets jaunes » ont mis le feu à un tas de sapins sur la place de la cathédrale. Certains arboraient un drapeau tricolore, un bonnet phrygien ou une banderole en faveur du « RIC », le référendum d’initiative citoyenne.

Autre point de tension en Loire-Atlantique : Saint-Nazaire, dont le pont a été bloqué plusieurs heures dans la matinée par plus d’une centaine de « gilets jaunes ». Des échauffourées ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants mais le pont a rouvert en milieu d’après-midi dans les deux sens.

Lire aussi Qu’est-ce que le référendum d’initiative citoyenne (RIC) demandé par des « gilets jaunes » ?
  • Des « gilets jaunes » repoussés à l’aéroport de Beauvais

Dans l’Oise, entre 350 et 400 personnes ont marché vers l’aéroport de Beauvais dans la matinée, selon la préfecture. Après que les forces de l’ordre les ont empêchés d’accéder au site, les manifestants ont ensuite rebroussé chemin pour tenter d’aller en centre-ville.

Vers midi, les forces de l’ordre ont tiré des grenades de gaz lacrymogène pour empêcher environ 600 « gilets jaunes » d’entrer dans le centre de Beauvais, comme le montrent des images diffusées par un journaliste du Parisien :

  • Les forces de l’ordre débloquent la gare maritime de Saint-Malo

A Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), les forces de l’ordre sont intervenues, faisant notamment usage de gaz lacrymogènes, samedi vers 11 heures, pour déloger une soixantaine de « gilets jaunes » qui bloquaient depuis 8 h 30 la gare maritime, informe Ouest-France. Selon le quotidien, « un des porte-parole du groupe des Lapins jaunes de Rennes a été interpellé ».

  • Blocage à Avignon, manifestation à Marseille

Quelque 500 « gilets jaunes » ont commencé par bloquer la descente vers la Cité des papes par la N100 vers 10 h 30, avant d’installer un autre barrage sur la D900, affirme La Provence. A Marseille, quelque 500 « gilets jaunes » déambulaient dans le centre-ville au son des cornes de brume et des sifflets

  • Opération escargot à Quimper

A Quimper, la journée a commencé avec une opération escargot sur le contournement nord de la ville, rapporte Ouest-France. Vers 10 heures, les « gilets jaunes » ont mis en place un barrage filtrant au rond-point situé devant le centre Leclerc Gourvily.

  • Des centaines de litres d’huile de vidange déversés sur la route dans le Gard

A Dions, près de Nîmes, des « gilets jaunes » ont déversé vendredi « des centaines de litres d’huile de vidange » sur la chaussée tandis que les forces de l’ordre tentaient de les déloger d’un rond-point, a annoncé la préfecture du Gard, citée par 20 Minutes.

Le préfet du Gard a condamné « avec la plus grande fermeté ce type de comportement dangereux et irresponsable qui va retarder considérablement la remise en état de la chaussée ». En conséquence, celui-ci a pris des arrêtés interdisant « tout rassemblement ou manifestation » de vendredi à lundi matin sur plusieurs points occupés par des « gilets jaunes ».

  • Dix-huit manifestants interpellés en Saône-et-Loire

A Sevrey, en Saône-et-Loire, dix-huit « gilets jaunes » ont été interpellés et placés en garde à vue vendredi soir pour « entrave à la circulation et refus de se soumettre aux sommations de se disperser » après avoir tenté de bloquer une plate-forme logistique Amazon.

Par ailleurs, samedi, la préfecture de Saône-et-Loire rapporte des bouchons sur la RCEA (RN79) à hauteur de Vitry-en-Charollais, en amont et en aval de l’échangeur du Mont, dus à la présence de « gilets jaunes ».

  • Tentative de blocage de « L’Est Républicain » près de Nancy

Quatre personnes ont été interpellées vendredi soir après une tentative de blocage par une cinquantaine de « gilets jaunes » du siège de L’Est Républicain, près de Nancy, où se trouve le centre d’impression du journal, ont annoncé samedi la préfecture de Meurthe-et-Moselle et le journal.

Fin décembre, plusieurs éditions de journaux du groupe Ouest-France n’avaient pu être distribuées, après un blocage par des « gilets jaunes » des camions à la sortie d’une imprimerie.

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